Rencontre à la librairie la Brèche jeudi 6 juin

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Jeudi 6 juin Alexander Neumann présentera Critique du travail de Jean-Marie Vincent à la LIBRAIRIE LA BRÈCHE.

Rendez-vous à partir de 18h30

27 rue Taine Paris 12e

Cette soirée sera également l’occasion d’évoquer le parcours intellectuel et militant de Jean-Marie Vincent, ainsi que son œuvre riche, originale et toujours féconde.

 

 

 

 

 

 

À lire dans la revue Variations – Une nouvelle édition de Critique du travail aux Éditions Critiques

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Critique du travail se situe à la croisée des chemins, entre la fin d’un monde et la quête d’un nouveau souffle critique. La gauche est alors en train de péricliter. Le gouvernement socialiste vient d’organiser le « tournant de la rigueur » sous Mitterrand, tandis que le communisme bureaucratique livre une dernière parade triste avant la chute du mur de Berlin en 1989. Sur le plan intellectuel, nombre de sociologues venues de la gauche critique épousent le tournant culturaliste qui évacue la critique du capitalisme de la scène théorique (Alain Touraine, Jürgen Habermas, Anthony Giddens), s’ils ne se livrent pas à des confusions idéologiques sous l’égide des nouveaux philosophes, qui ont fini en vieux sarkozystes. Tout devait disparaître, les utopies, le prolétariat, la critique et même l’art contemporain, emportés par la mort des grands récits. « Les lignes que l’on va lire (…) ne veulent pas se situer dans les courants dominants à l’heure actuelle, si souvent marquées par la passion réactionelle et réactionnaire face au passé récent, ou encore si marquées par la résignation désabusée devant les faits accomplis du présent et de la marche folle des sociétés actuelles. », avertissait-il. Écrire un livre qui vise à dépasser les carcans doctrinaires du marxisme avec les concepts de Marx est alors un acte gratuit, un acte de résistance. Jean-Marie Vincent disposait de l’obstination nécessaire, matinée de rigidité pour ceux qui ne le connaissaient pas de près, pour faire face à l’éboulement de terrain politique et mental de ces heures noires. Il avait une grande culture historique qui lui a permis de cerner l’arrivée de Mai 68, le déclin de l’Etat social hérité de l’après guerre et l’épuisement du socialisme bureaucratique. Il a surtout bénéficié par une double culture germanophone et francophone, venu de sa jeunesse lorraine, qui l’a préservé du nombrilisme universitaire parisien. Sa thèse à l’Institut de sciences politiques de Paris sous la direction d’Alfred Grosser avait porté sur la formation d’une nouvelle gauche en Allemagne de l’Ouest pendant la Guerre froide. Lire la suite…